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Centro Geográfico del Ejército

Escudo del Centro Geográfico del Ejército

Historique

  • BREF HISTORIQUE DU CENTRO GEOGRÁFICO DEL EJÉRCITO

     
     Retrato general Blake

    Le Centre géographique de l’armée de Terre a son origine en 1810 quand, en pleine Guerra d’indépendance espagnole, le général de corps d’armée Blake étudie et propose la création du Corps d’état-major qui se voit confier, entre autres, la mission d’établir des plans, des copies et des reproductions de ceux-ci, ainsi que de former  un « dépôt » chargé de conserver tous plans, croquis, descriptions géographiques, etc.

     

    Ce nouvel organisme s’organise donc en quatre sections dont deux, la deuxième et la quatrième, prennent en charge les activités de formation et d’archivage de documents cartographiques. Ces deux sections constituent l’origine lointaine de ce qui est actuellement le Centre géographique.

     

    Subissant les mêmes vicissitudes que le Corps auquel il appartenait, cet embryon de Centre géographique sera dissous en 1814 et 1824 puis, recréé en 1823 et 1836. C’est en 1838 que sera créé en tant qu’organisme indépendant le Dépôt de la Guerre, rattaché à la Direction générale du Corps d’état-major.

     

    En 1842, l’École d’état-major est créée : de ses bancs sortiront des commandants et des officiers hautement qualifiés dans l’étude de la géodésie et la cartographie. 

     Itinerario Topográfico 1848

    Itinéraire topographique (1848)

     

    Le règlement du Dépôt approuvé en 1847 organise l’organisme en deux sections, une de géographie et topographie et une d’histoire et de statistique militaires.

    Créée en 1853, la Commission de la carte géographique de l'Espagne, composée d'officiers de l'artillerie, du génie et de l'état-major général, a pour objet d'effectuer des mesures géodésiques et topographiques et de réaliser les opérations cartographiques nécessaires à l'élaboration de la carte topographique nationale.

    Portada del mapa itinerario militar

    Coverture de la carte de l'itinéraire militaire 

    En 1865, le Dépôt publie la carte itinéraire militaire de l’Espagne, à l’échelle 1:500 000 ; uniquement planimétrique, elle est considérée comme la première carte officielle du pays.

    En 1867, la publication – entamée un an plus tôt – de l'Itinéraire descriptif militaire de l’Espagne en huit volumes est achevée.

    1870 est l’année de fondation de l'Institut géographique et statistique, aujourd'hui l'Institut géographique national, dont le personnel initial est composé des membres de la Commission de la carte géographique et qui sera plus tard responsable de la création de la carte nationale à l'échelle 1:50 000. La même année, les règlements, ordonnances et autres dispositions du ministère de la Guerre commencent à être imprimés au Dépôt.

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    Carte de l'itinéraire militaire de l'Espagne (1889-1944). Escala 1:200.000

     

    En 1881, les instructions publiées à cet effet énoncent les travaux topographiques et statistiques confiés au Corps d'état-major, notamment la formation d'une carte militaire itinéraire de l'Espagne à l'échelle 1:200 000, l'établissement de cartes de la population, des champs de bataille, des camps et la reconnaissance des frontières.

    En 1882, la Commission géographique du Maroc est créée pour étudier le pays. La même année, d’autres missions d’importance sont mises en œuvre, comme la formation de la carte militaire de l'Espagne par une commission créée à cet effet, ainsi que la démarcation de la frontière hispano-portugaise.

    1886 est l'année de la création de la Brigade ouvrière et topographique d’état- major rattachée au Dépôt de guerre. Son personnel est affecté au Dépôt même, aux commissions topographiques du Corps d'état-major et aux états-majors des armées opérationnelles.

    En 1912, les nouvelles Instructions techniques pour les travaux géodésiques et topographiques du corps d'état-major sont promulguées, ce qui a pour effet de réglementer le travail des commissions géographiques. Cette année marque aussi le début de la création de la carte militaire de l'Espagne à l'échelle 1:100 000.

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    Minute de la carte nacionale (1928). Dépôt de Guerre

     

    En 1923, il est décidé qu'afin d'intensifier le travail sur la carte nationale à l'échelle 1:50 000, le Dépôt de guerre collaborera avec l'Institut géographique et cadastral. Cette première collaboration dure jusqu'en 1931 et, en huit ans, le Dépôt trace sur le terrain, calcule et dessine 51 feuilles de cette carte, sans compter dix autres feuilles qu’il arrive presque à terminer.

    Quand la photogrammétrie fait son apparition dans les années 1920, le Dépôt se révèle pionnier dans cette technique en achetant dès 1923 un stéréoautographe Von Orel-Zeiss, des phototéodolites, etc. Ces nouvelles instrumentations sont d'abord appliquées au levé de zones accidentées, comme les Pyrénées, la Sierra de Guadarrama et l'archipel des Canaries. Mais c'est au Maroc que la nouvelle méthode fait ses preuves en restituant des zones du camp des insurgés sous le feu de l'ennemi dans la baie d'Al Hoceima.

     

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    Carte du Protectorat du Maroc (1923-1940)

     

    C'est au cours de ces travaux qu'ont eu lieu les premières pertes de la Brigade ouvrière. En récompense de ses services exceptionnels, de sa loyauté, de sa discipline, du sacrifice de son sang et de sa bravoure pendant la campagne du Maroc, elle reçoit en 1926 l'honneur de garder le drapeau national, qui lui est remis en grande pompe en présence du roi et de la reine d'Espagne.

    Une fois la pacification du Protectorat achevée en 1927, les levés partiels de toutes les classes sont rassemblés, leurs caractéristiques unifiées, ce qui manquait est complété et en six mois, la carte provisoire complète du territoire est publiée à l'échelle 1:200000.Immédiatement après, un levé régulier de la carte à l'échelle 1:50 000 commence ; sa publication sera achevée en 1934.

     

    Lors de la proclamation de la Seconde République, le Dépôt de guerre est supprimé en 1931 et sa collaboration avec l'Institut géographique interrompue. À sa place, une section cartographique est créée à l'État-major central et une autre pour la liaison avec l'Institut, tandis que la commission géographique pour le Maroc et celles pour les frontières avec les États voisins restent en place. En 1933, la Brigade ouvrière et topographique est dissoute.

     

    La même année, un nouveau règlement de cartographie militaire prévoit la production de six séries de cartes et de plans de toute l'Espagne à des échelles allant de 1:10 000 à 1:500 000, qui devaient être obtenus à partir de la carte nationale, dont, à l'époque, pas même la moitié des feuilles n'avaient été publiées. 

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    Après la guerre, la loi du 22 septembre 1939 qui réorganise le Ministère de l'Armée crée un Service géographique et cartographique de l'armée de Terre qui hérite des missions de l'ancien Dépôt, à l'exception des missions historiques, qui sont regroupées dans un autre Service indépendant. Son premier directeur sera le Colonel d'infanterie Darío Gazapo Valdés.

    La tâche qui attend le nouvel organe sera considérable. D'une part, il devait se conformer à toutes les dispositions du règlement de cartographie militaire de 1933. D'autre part,  considérant que tant la défense nationale que la reconstruction et le développement du pays exigeaient la mise à disposition rapide d’une carte nationale à l'échelle 1:50 000, le Service renoue en 1941 sa collaboration avec l'Institut géographique jusqu'à l'achèvement définitif de la carte en 1966. Le Service réalisera 168 feuilles de cette carte, y compris la triangulation, le nivellement géométrique, le relevé détaillé, le calcul et le dessin des minutes à l'échelle 1:25 000, qu'il livrera à l'Institut pour la publication à l'échelle « cinquante-millième ».

    En outre, le Service reçoit l'ordre d'effectuer un relevé régulier de nos territoires, protectorats et colonies en Afrique occidentale et dans le golfe de Guinée, dont il n'existait à l'époque que des cartes rudimentaires sans caractère scientifique.

    Pour répondre aux nouveaux besoins et exigences, l'École de géodésie et de topographie de l'armée est fondée en 1941.

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    Armoiries du Agrupación Obrera y Topográfica

    Dans le même but, en 1944, la Brigade ouvrière et topographique d’état-major est réorganisée. En 1959, elle sera rebaptisée « Groupement ouvrier et topographique du Service géographique ».

    Le Service géographique n'est pas resté en marge du développement croissant des techniques géodésiques-cartographiques et a modernisé progressivement et constamment ses moyens et ses procédures.

    En 1966, la version préliminaire pour la publication de la dernière page de la Carte topographique nationale est remise à l'Institut géographique. La même année, l'impression de la nouvelle Carte d'itinéraire militaire à l'échelle 1:200 000 est achevée, sont publiées également quelque 80 feuilles de la Carte de commandement à l'échelle 1:100 000 ainsi que 1 750 feuilles du Plan directeur et de nombreux plans de champs de tir et de manœuvres. La carte de l'Afrique occidentale espagnole à l'échelle 1:500 000 et diverses cartes de la Guinée continentale et insulaire sont également réalisées et publiées.

    En  1968,  le  Service  géographique  adopte  le  système  cartographique  UTM « Universal Transverse Mercator » et sa grille militaire, ainsi que le système de référence géodésique connu sous le nom de « European Datum 1950 », prenant une nouvelle fois la tête de la modernisation de la cartographie nationale et entreprenant la rénovation complète des cartes de l'armée. La nouvelle cartographie couvre une gamme d'échelles allant de « dix-millième » à « huit- cent-millième », la série « cinquante-millième » ou L, comme on l'appelle traditionnellement, étant la série fondamentale. En plus de ces séries, l’exigence de disposer d'une cartographie dont l'échelle et le contenu coïncident avec les règlements de l'OTAN a rendu nécessaire la production de la série 5L à l'échelle 1:250 000.

    Series cartográficas

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    Serie 2C. E. 1:200.000 - Serie 8C. E. 1:800.000

     

    En 1993, à la suite de la mise en œuvre progressive de la politique cartographique de l'OTAN et de la nécessité de disposer d'une base de données géographiques, la formation de nouvelles séries correspondant au territoire national à une échelle de 1:50 000 commence en utilisant des techniques assistées par ordinateur dans tous les processus. Ce n'est qu'en 1994 que démarre la production d'une cartographie OTAN standardisée des autres échelles utilisées par les pays de l'Alliance.

    En 1987-1988, la participation du Service à la première campagne australe de l´armée de Terre aboutit à la réalisation d’une cartographie de l'Antarctique d'intérêt pour l'Espagne.

    En 1998, le nom traditionnel du Service géographique a été remplacé par le nouveau de « Centre géographique de l'armée de Terre » (CEGET), en tant qu'organe technique central responsable des aspects opérationnels, logistiques et techniques de la géodésie, de la topographie et des publications.

    Organisée en 2002, l'Unité géographique de l'armée de terre (UGET) a pour mission de fournir un soutien géographique in situ aux unités déployées en opérations et en exercices.

    Cette nouvelle unité, composée de spécialistes de l'information et des publications géographiques, est un centre géographique véritablement mobile, capable de se déployer dans n'importe quelle zone d'opérations et de fournir le soutien nécessaire à n'importe quelle unité sur n'importe quel théâtre. Cette unité a participé à plusieurs actions de la Force de réaction de l'OTAN (NRF) et contribue également aux capacités géographiques de l'Eurocorps.

     

    Despliegue del Centro Geográfico

    Déploiement de Unidad Geográfica del Ejército (UGET)

     

    Grâce aux travaux de R+D+I réalisés par le Centre et à l'expérience acquise dans la formation et l'édition de la cartographie numérique, un système d'information géographique aux caractéristiques militaires capable d'être intégré dans n'importe quel système d'information, de simulation ou d'armement des forces armées est solidement implanté depuis l’an 2000.

    Créée et développée sur cette base, l'application informatique Carte Digital permet de travailler avec la cartographie numérique et les images satellites dans de multiples formats en intégrant une base de données avec des informations associées aux éléments cartographiques pour effectuer des analyses complexes des informations disponibles.

    Développée au fil des années, cette plateforme logicielle peut maintenant être utilisée sur les plateformes mobiles tablette et smartphone avec le système d'exploitation Android.

    Le CEGET continue à fournir des informations et un soutien géographique lors d'exercices et d'opérations dans les différentes zones d'action de nos unités, partout où cela est nécessaire. Dans ce contexte, il a participé à plusieurs reprises aux missions au Liban et en Afghanistan.

    En 2014, à l’occasion de la commémoration du 75e anniversaire de la création du CEGET, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a décoré le drapeau du Centre de la cravate de l'Ordre du mérite civil, en reconnaissance du travail réalisé par cette unité en faveur du maintien des frontières terrestres avec la France et le Portugal.